Mar Chiquita
Pour que tous puissent comprendre l'ambiance de ce qui va suivre, je vais commencer par un petit cours d'espagnol :
Mar, ça veut dire "mer".
Chiquita, ça veut dire "petite".
L'endroit où je viens de passer Noël s'appelle Mar Chiquita.
Il y a la mer, ça explique la première partie du nom. Mais, quand même, en réalité, c'est l'Océan qui est notre voisin. Et l'Océan, ce n'est pas "chiquito" !
Alors, pourquoi ce "chiquita" ? Ben, en fait, Mar Chiquita et bordée par l'Océan mais aussi par une "laguna", un étang. C'est cet étang qui s'appelle Mar Chiquita et c'est lui qui a donné le non à la ville.
A droite, au fond, c'est l'ouverture de la lagune sur l'océan. En face, c'est la lagune au niveau du village. A gauche, c'est la lagune qui se prolonge dans les terres.
Nom qui lui va très bien, d'ailleurs car chiquita elle est, la ville aussi ! Ce serait plutôt un village, presque un hameau ! Non, là, j'exagère ! Il y a quand même, parmi cette petite centaine de maisons : au moins quatre restaurants (dont trois ouverts en ce moment), trois hôtels et quatre ou cinq magasins (dont deux de produits artisanaux) !
Du monde ? Peu. La plupart des maisons sont fermées. J'ai l'impression que les quelques jeunes se dirigeant vers la plage (avec la planche de surf sous le bras) que j'ai croisés dans la rue appartiennent aux familles des commerçants. Il y a peut être cinq ou six familles venues passer Noël dans la résidence secondaire ou, comme moi, à l'hôtel... Bref, il n'y a presque personne à Mar Chiquita.
Et ça tombe bien, c'est ce que je voulais pour passer Noël : du calme ! Et peu de gens !
Allez, je cite encore une fois, un "jeune" chanteur, Leny Escudero : "Etre seul, c'est vivre seul au milieu de la foule." Parce que je ne voulais pas passer Noël au milieu de la foule, où je me serais sans doute sentie seule, je suis venue ici et j'ai trouvé l'endroit rêvé !
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Samedi 24 décembre
A 5h15, je sors de la chambre pour aller faire une promenade le long de la lagune. Plus on y va tôt, plus on voit d'oiseaux. Alors, puisque je suis réveillée...
Deux flamands, des petits échassiers, ces espèces de hibous qui nichent dans la terre et deviennent très menaçants dès qu'on s'approche du nid, des mouettes, bien sûr... Il y avait bien des oiseaux mais moins que ce que je pensais. Je suis arrivée à un pont et je ne savais pas de quel côté partir alors, je suis revenue. Il était encore tôt pour déjeuner, je me suis recouchée.
Plus tard, j'ai profité de la plage : baignade et travail manuel créatif...
J'ai fait quelques courses pour mon repas de réveillon que j'ai pris à partir de minuit, heure française. Salades de gambas, calamars et clams, vin blanc, fraises et gâteau de Noël. Je me suis régalée.
J'en étais au dessert quand un couple est arrivé avec quatre enfants : une fille de 20 ans et un garçon de 15, enfants du monsieur. Une fille de 14, enfant de la dame et une pitchoune de 16 mois, fille des deux. Tout ce petit monde s'est calmement installé autour de la table voisine pour partager du poulet rôti et des frites qu'apparemment ils avaient achetés avant d'arriver. Nous avons fait connaissance. Ils sont argentins, du nord de Buenos Aires. Quand ils ont ouvert des paquets de gourmandises, ils m'en ont offert. Du coup, je suis allée chercher mon touron et, assis dehors, nous l'avons aussi partagé.
Vers 10 heures et demi, les derniers hôtes de l'auberge sont arrivés. Un jeune couple (des argentins eux aussi) qui s'est mis à préparer des grillades. Ils ont allumé le feu dans le grand barbecue de la cuisine et ont préparé au moins deux kilos de viande à griller !
Pour moi, il était temps d'aller au lit. Le Père Noël n'est pas passé, je ne l'attendais pas. Depuis trois mois, c'est Noël presque chaque jour !
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25 décembre :
Réveil pluvieux (ben oui, comme à Toulouse paraît-il). Une pluie dense, des éclairs, du tonnerre. Je paresse au lit jusqu'à l'heure du petit dèj.
Il continue de pleuvoir presque tout le matin. Ce n'est pas grave, j'ai des articles à écrire pour le blog, et quelques emails à envoyer. A midi, quand je sors pour aller au restaurant, il ne pleut plus. Délicieuses grillades d'agneau, salade, dessert à la noix de coco avec un verre de vin rouge (pas terrible). Le ventre plein, il ne me reste plus qu'à aller faire la sieste !
Quand je me lève, le soleil est timide mais il fait chaud. Je vais donc à la plage où je retrouve mon oeuvre d'art, même pas abîmée par la pluie.
26 décembre :
L'air marin, ça fait dormir ! Lever à 8 heures pour faire un peu de lessive avant de déjeuner. Le ciel est tout bleu, il fait super chaud, ça va sécher !
Après, c'est plage, ordi, repas léger et sieste !
Un peu de lecture, une visite au cenre d'information sur la lagune (enfin ouvert !) et plage à nouveau !
Ce soir, j'ai cuisiné les légumes que j'avais achetés il y a deux jours car je pars demain matin. Je vais essayer d'éditer cet article puis je monterai faire mon sac une avant dernière fois.
La canicule m'attend à Buenos Aires.
Et aussi un hôtel que je suis impatiente de voir. J'espère que je ne vais pas être déçue...
Et aussi Natalia et Marcelo ! Ils viendront passer samedi ou dimanche avec moi, comme je veux. Eux aussi, je suis impatiente de les voir !
Et je sais que je ne serai pas déçue !
De belles vagues, cet après midi. Jugez en vous même !
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